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Info pratique
Distinguer coaching et partage entre amis
J’entends parfois, au détour de conversations : « Moi, ma coach, c’est ma meilleure amie ! ». Pouvoir compter sur la présence, l’écoute et le soutien de d’amis fidèles, c’est en soi une véritable richesse. Cela étant, le métier de coach - bien que n'étant pas (encore) réglementé - est un titre professionnel reconnu qui lui vaut d'être distingué du partage entre amis.
Si le métier de coach professionnel existe, s’il relève de formations certifiantes et reconnues, si l’Etat français lui-même reconnait ce titre et s’il existe un code de déontologie définit par la Fédération Internationale de Coaching (ICF), c’est qu’il y a quelques bonnes raisons. Je vous en partage quelques-unes juste ici.
1. Des interventions ciblées et centrées « client »
Lorsque vous évoquez un sujet qui vous préoccupe avec un·e ami·e, sa réaction est bien souvent de vous donner un conseil. Mais vous êtes-vous déjà demandé·e ce qu’est véritablement un conseil ? Le Larousse définit le conseil comme étant « un avis, une indication donnés à quelqu’un par quelqu’un d’autre pour le diriger dans sa conduite, dans ses actes ». J’ajouterai à cette définition qu'une personne émet généralement un conseil en fonction de ce qu’elle estime être bon pour elle, sur base de son expérience, de sa perception, de ses convictions, etc.
Ex. Vous souhaitez vous reconvertir pour exercer le métier de photographe en tant qu’indépendant. Votre ami·e vous dit : « On ne vit pas de ces métiers-là. Tu devrais rester salarié·e ». Au travers de ce partage que vous fait votre ami·e, il est en réalité davantage question de ses propres croyances et de ses propres peurs que de vous. En appliquant son conseil, vous pourriez passer à côté d’une belle expérience (pour vous).
Chaque individu est différent. Un conseil sera donc « bon » pour un individu, tandis qu’il le sera nettement moins pour un autre. Raison pour laquelle les interventions du coach professionnel ne sont pas « dirigées » comme peuvent l’être les conseils d’un·e ami·e. En effet, le coach va naviguer à vos côtés en ayant pour seul référentiel votre expérience, votre perception, et ce à quoi vous aspirez. C’est d’ailleurs ce qui fait du coaching un accompagnement personnalisé. Les interventions du coach vont donc consister en un questionnement ciblé qui aura pour but de vous permettre d’accéder à vos propres réponses. De cette manière, vous parviendrez à trouver la solution qui correspond à votre problématique, telle que vous la vivez. En parallèle, et en fonction de ce qu’il percevra en séance, le coach pourra également émettre l’une ou l’autre proposition, que vous restez bien évidemment libre de retenir (si elles vous parlent) ou de rejeter (si elles ne vous parlent pas).
2. L’objectivité et la neutralité du coach
Quand bien même vos amis ont généralement de bonnes intentions, ils font partie de votre « système ». Autrement dit, ils vous connaissent « trop bien » pour porter un regard totalement neutre sur votre situation. Il se pourrait d’ailleurs qu’ils aient des attentes, voire un intérêt à vous aiguiller dans telle ou telle direction.
Ex. Vous êtes jeune diplômé·e, au chômage depuis environ un an. Vous n’avez pas d’expérience professionnelle, ce qui rend d’autant + difficile votre insertion sur le marché de l’emploi. Vous avez enfin une opportunité … à 100 kilomètres de chez vous, dans une zone plutôt mal desservie. Vous êtes partagé·e par rapport à cette opportunité, d’autant que vous n’aviez pas prévu de déménager. Et en même temps, vous avez hâte de mettre fin à cette période de chômage. Vous décidez d’en parler à votre meilleur·e ami·e dont vous êtes très proche. À ce moment-là, votre ami·e perçoit en premier lieu le risque de vous voir partir, et donc celui de vous voir vous éloigner de lui ou d'elle. Ses interventions et conseils risquent donc d’être biaisés. Il ou elle va par exemple vous dire : « Tu ne vas quand même pas faire toute cette route ! Tu vas t’épuiser, au risque de t’endormir au volant … Et puis tu ne vas pas déménager ! Ça va t’éloigner de ta famille et de tes amis. Ne prend pas ce poste. Il y aura bien une autre opportunité ».
Le coach professionnel aura quant à lui un regard totalement neutre et objectif. Il n'aura pas d'attentes de votre part. En effet, ne faisant pas partie de votre système, il saura naturellement garder le recul nécessaire pour rester focus sur vous, et ainsi vous permettre d'atteindre votre objectif. D’autre part, le regard extérieur du coach vous permettra de prendre de la hauteur pour percevoir ce qui jusqu’ici vous a échappé (puisque vous aviez la tête dans le guidon) mais aussi ce qui jusqu’ici aura échappé à vos amis.
3. La garantie d’un temps dédié en séance
Lorsque vous vous lancez dans une discussion avec votre ami·e pour parler d’une situation qui vous préoccupe - que vous ayez ou non prévu de vous voir pour en discuter - il est probable qu’à un moment donné la conversation dévie et que vous vous retrouviez à parler de tout autre chose. Il est également probable que vous soyez interrompus : par un coup de téléphone, par le retour de l'école de ses enfants, etc.
En coaching, la séance vous est intégralement dédiée, sans possibilité d’y être dérangé·e. Du début à la fin, le coach et vous êtes en partenariat pour parler de vous et du sujet qui vous tient à coeur. Il est cependant possible, à un moment donné, que le coach juge pertinent de vous partager un bout de son expérience. Cela dit, il le fera uniquement si ce partage fait écho à ce qui est échangé en séance et s’il est au service de votre objectif.
4. La dimension professionnelle du coaching
Faire appel à un coach certifié, c’est aussi faire appel à un professionnel qui a acquis un certain nombre de connaissances et de compétences : en lien avec le fonctionnement de l’être humain, des relations, etc. Ce sont justement ces connaissances et ces compétences qui lui permettront de déceler ce qu’un·e ami·e ne décèlera probablement pas, quand bien même cet·te ami·e aurait une grande intuition … L’intuition étant d’ailleurs l’un des « outils » du coach.
Qui dit « formation » dit bien souvent « méthodologie » et « processus » éprouvés. Cette méthodologie et ce processus, auxquels votre ami·e n’a pas accès (à moins de s'être formé·e au métier d'accompagnant), sont autant de moyens que le coach mobilise au service de votre objectif. Autrement dit, en coaching, vous bénéficiez d’un accompagnement professionnel.
5. L’assurance d’un cadre basé sur le non-jugement
Démarrer un accompagnement de coaching, c’est aussi l’assurance d’un cadre qui vous permet d’être accueilli·e tel·le que vous êtes, pour vous permettre d’être vous-même, sans aucun jugement. En effet, y compris en présence de vos amis, il se peut que vous ne nous sentiez pas toujours à l’aise, libre d’exprimer vos ressentis ou le fond de votre pensée … Souvent par peur du jugement, de déplaire ou d’être rejeté·e. En coaching, vous êtes véritablement libre d’être vrai·e, d’être vous !
Vous vous êtes reconnu·e au travers de ces quelques lignes ?
Vous êtes finalement convaincu·e de l’intérêt du coaching professionnel et souhaiteriez envisager un prochain démarrage ?
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